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D’un détail, d’un ensemble, d’une composition, d’un assemblage, d’une sensation, d’un toucher, d’une odeur.

Avant de commencer des études en architecture, j’ai grandi en ville, à Casablanca et j’ai eu la chance de voyager à travers le Maroc et de découvrir d’autres pays et d’autres cultures. J’aimais observer les villes animées par leur architecture et leurs habitants, contempler les paysages, toucher la matière, sentir les odeurs. Me familiariser avec l’architecture, essentiellement du point de vue du ressenti de l’espace et des pratiques, me permettait de mieux comprendre le fonctionnement de l’espace public et les logiques d’ensemble. 

Un site en tant que lieu, qu’il soit bâti, en ruine ou en friche, est toujours relié à l’histoire humaine, à un contexte physique et sensible. Sa genèse, sa forme et son usage lui donnent du sens. 

Chaque citadin, chaque usager a la capacité de se construire une image mentale de la ville qu’il habite ou découvre. Cette capacité à se représenter socialement et symboliquement une architecture, un espace urbain, est souvent révélatrice d’une société et des nombreuses constructions mentales, individuelles ou communes à un groupe social, qui la composent. La ville se trouve liée à des identités profondes sur lesquelles s’ancrent les pratiques.

 

Formes et symboliques forgent le regard et l’identité de chacun. Pour moi, ce processus est devenu conscient lorsque j’ai commencé mes études à Paris. Dès mon arrivée en école d’architecture, j’ai naturellement été marquée par la lecture de l’ouvrage « Un livre blanc », dans lequel Philippe Vasset s’intéresse aux espaces non urbanisés des villes et à leur potentiel. Ce n’est pas un hasard après avoir vécu dans une ville où le rôle du citoyen est central et la vie urbaine marginale très importante. Casablanca est décrite tantôt comme une « ville humaine », tantôt qualifiée de « ville résiduelle », « ville sauvage » et « grand désordre ». On y observe effectivement de multiples formes d’occupations, d’invasions et installations informelles. Dans la ville, il se crée des événements spontanés et éphémères. Il se passe quelque chose qui change l’ordre social ordinaire. Des rencontres, des groupes se forment à un moment donné en oubliant un peu le contexte matériel, le contexte institutionnel et économique. Les rues sont habitées, tout est récupéré, transformé, on laisse vivre les friches libres et spontanées et des aménagements rudimentaires occupent l’espace. 

 

Ces espaces et ces aménagements engagent déjà une multitude de visions sur la ville. Ils m’ont amené, pour ma part, à appréhender le projet avec ma singularité. Ces formes de l’agir urbain et les processus de sociabilité qu’ils engagent interagissent avec la dimension publique aux niveaux pratiques et symboliques. Leur conception se fait en intégration avec l’environnement immédiat et les traditions locales, d’un point de vue constructif et symbolique. 

 

À travers mon parcours, j’ai toujours cherché à inclure le projet dans une réflexion plus générale sur le rapport entre la forme architecturale, la spécificité d’un lieu et un contexte culturel déterminé. Je me suis orientée, dès que j’en ai eu l’occasion, vers des projets qui proposaient de se saisir d’espaces «libres» et d’en faire l’objet de scénarios de transformation du territoire. Je me suis souvent tournée vers des problématiques patrimoniales qui engagent des questions identitaires fortes. 

 

Chaque lieu est propice à être transformé. Il s’agit de donner de la liberté, permettre les transformations, ouvrir des lieux, des paysages, relier, libérer des terrains qui ont de la valeur et qui ne seront pas enclavés pour toujours.

Malika Fassi Fihri

CV

contact

 

ff.malika@gmail.com

Tél : 06 83 72 34 49

 

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Malika Fassi Fihri | Architecte DE 

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